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Voici la préparation de mon diplome de fin d'étude. Je travaille sur le quartier de la Lucilline à Rouen: un lieu excentré du centre au bord de la Seine et proche du nouveau pont levant.
Ce journal est un lieu de rencontre avec mes enseignants. Il me permet de leur présenter mon travail régulièrement et m'aide à organiser mes réflexions, mes recherches, mes interrogations...
Les messages sont classés par ordre chronologique. Ainsi les travaux les plus récents sont placés en haut de la liste. Le sommaire permet de trouver rapidement un travail dans l'archive du blog.

mardi 20 novembre 2007

Théorie - Systèmes d'acteurs

ZAC Bercy

ZAC Lucilline



Dans leur structure générale, les deux organigrammes sont assez semblables. Toutefois, dans le cas de Bercy, la maitrise d’œuvre urbaine est clairement intégrée dans l’assistance à la maitrise d’ouvrage. La SEMAEST s’est entourée de deux architectes coordonateurs, l’un chargé des espaces publics, l’autre de la charte d’architecture urbaine. A Rouen, la maitrise d’œuvre urbaine est externalisée et est représentée par l’agence Devillers et associés, architectes-urbanistes, un bureau d’étude, un paysagiste et un éclairagiste.
Cette distinction rejoint la question posée plus haut : faut-il instaurer une maitrise d’ouvrage forte ou maitrise d’œuvre renforcée ?

Dans le cas de Rouen, il est difficile de faire la distinction entre la mission accomplie par Jean-François Revert et celle en cours avec Christian Devillers. Comme nous l’avons vu, Buffi et Revert ont établi un « cahier des charges » de contenus différents, et tous deux étaient intégrés à la maitrise d’ouvrage. Suite au mandat d’étude, le travail de Revert sur les gabarits a été intégré au PLU. Ch. Devillers, maitre d’œuvre, a à sa charge la rédaction d’un cahier des prescriptions architecturales et paysagère comprenant la définition du mobilier urbain, des matériaux, comme il est défini dans le contrat du marché . Deux options s’offrent à lui :
- soit remettre en question le travail de Revert et proposer avec son travail sur l’espace public un nouveau règlement urbain et architectural. Il aurait alors une mission complète de conception urbaine et architecturale, qui comprendrait le positionnement et le dessin des voies, la définition des gabarits et des implantations, les principes architecturaux généraux, le découpage du sol (et plus suivant la forme qu’il voudrait donner à son documents), etc… Cette solution serait très périlleuse puisqu’elle imposerait à la mairie de réviser le PLU de la zone et d’engager de nouvelles procédures administratives (enquête publique).
- soit se conformer aux prescriptions de Revert et ne dessiner que l’espace public en détail : ceci serait essentiellement un travail d’aménagement paysagé de l’espace public, le tracé des voies étant déjà défini par le plan Revert. Cette solution pose alors le problème du découpage du sol est des lots (demandé dans le contrat). Comment constituer des parcelles sans opérer un travail architectural antérieur ?

Il semblerait que Devillers ait choisi la première solution. Les documents produits par son agence en février 2007 montrent que les volumétries et les gabarits se sont fragmentés et qu’il utilise des typologies plus variées que celles suggérées par Revert. En revanche, son projet est encore contenu dans un plan masse figé qui n’a rien d’un règlement ou de règle du jeu : il devrait pouvoir permettre des ajustements suivants les architectes opérateurs et les promoteurs.

Ainsi, il est clair que la scission entre le mandat d’étude et la maitrise d’œuvre urbaine est contre productive puisqu’elle rend obscure les missions de chacun.
L’organisation choisie par la SEMAEST est plus claire et certainement plus valorisante pour l’ensemble des acteurs, chacun ayant un statut clairement défini. La distinction entre espace public et architecture, appelant deux coordinateurs différents, est ici logique étant donné que la figure de l’îlot était imposée par l’APUR. L’îlot « classique » par définition dessine des limites claires induisant un intérieur et un extérieur. Chacun peut alors travailler de manière autonome tout en consultant l’autre partie pour d’éventuels ajustements.
A Rouen, le rapport entre le bâti et les espaces extérieurs (rues et cœur d’îlot) est moins défini. Il semble important qu’un seul concepteur ait à sa charge le dessin de l’ensemble.

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