Rouen - Road trip - deuxième
Parcours
Arrivant à Montigny, je découvrais le château, très beau bâtiment du XVII siècle. Ce mur, orienté vers la route, présente un motif/matière très original: je déduisais que ce parement avait un rôle purement décoratif mais qu'il insufflait une vrai dynamique dans le paysage. Peut-être déciderais-je de le prendre pour référence pour un futur traitement architectural.
Sortie de Montigny, je pénétrais à nouveau le Foret de Roumare. Cette route forestière rectiligne la traverse du Nord au Sud. J'apercevais des sentiers de randonnée et des aires de sport. Je me doutais alors que la foret doit être très fréquentée le week-end et qu'elle doit être un des poumons de la ville.
Plus je me rapprochais de Rouen, plus la rive sud s'industrialisait: les installations portuaires et le trafic s'intensifiant, le port s'étire de plus en plus en aval de la ville. Le porte container venu du Havre brouillait la lecture du site: constituée d'un univers terrestre et martime, industriel et champêtre, cette nouvelle séquence fluviale me laissait penser que la conception d'un chemin ininterrompu au bord de l'eau serait un véritable atout pour la ville.
Le site d'étude était ici à ma vue. Derrière moi se dressaient des falaises abruptes limitant le développement de la ville. Les voies ferrées sont en friche. L'ambiance était très particulière: des sites industriels cotoyent encore quelques maisons particulières souvent dérangées par le trafic de poids lourds qui sillonnent la zone. A la fois au bord de l'eau, mais en même temps peu chaleureux, ce lieu est à repenser avec le fleuve.
Pour terminer ma journée, je souhaitais explorer les darses du port. L'endroit était assez désertique: des voitures immobiles sans chauffeurs, quelques pêcheur téméraires, du bitume abîmé et des mauvaises herbes, quelques coureurs... Seul le chai à vin, magnifique bâtiment moderne, retint vraiment mon attention. Je me fis confirmer à la mairie que des études de programmation y sont actuellement en cours. Ce chai pourrait être le point de départ pour la qualification de ces espaces en semi friche.
Au bout du quai, j'arrêtais enfin ma voiture. Je ne pouvais aller plus loin; l'eau m'encerclait. J'avais sous les yeux cet époustouflant paysage: de massifs silos en béton se faisant face dessinant sur l'eau leur massive silhouette.
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