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Voici la préparation de mon diplome de fin d'étude. Je travaille sur le quartier de la Lucilline à Rouen: un lieu excentré du centre au bord de la Seine et proche du nouveau pont levant.
Ce journal est un lieu de rencontre avec mes enseignants. Il me permet de leur présenter mon travail régulièrement et m'aide à organiser mes réflexions, mes recherches, mes interrogations...
Les messages sont classés par ordre chronologique. Ainsi les travaux les plus récents sont placés en haut de la liste. Le sommaire permet de trouver rapidement un travail dans l'archive du blog.

jeudi 8 novembre 2007

Rouen - Road trip - deuxième

J'ai partagé mon voyage en deux temps. Pendant la première journée, j'ai tourné sur la rive droite avec pour objectif d'explorer la forêt de Roumare et les bords de Seine.

Parcours

Depuis mont Saint-Aignan, je contournais le mont Riboudet pour attraper la vallée de Cailly. Les quartiers résidentiels de Déville-lès-Rouen se sont développés sur les coteaux orientés Ouest. L'axe principal, qui longe la rivière du Cailly et rejoint Maromme, se trouve au fond de la vallée: la majeure partie de l'activité et des commerces s'y trouve concentrée. Je décidais de remonter plein Nord pour entrer dans la forêt par la Vaupalière.


La forêt domaniale de Roumare s'étend sur les plateaux hauts à l'Ouest de Rouen. Elle est traversée par plusieurs routes qui permettent à un habitant du centre ville de s'y rendre en 10 minutes de voiture. Le village de Montigny est enclavé dans cette forêt. Une vaste clairière, lue comme un vide dans la masse arborée de la forêt, est plantée de blé et de lin. Sur le bord de la route, les coquelicots jaillissant me rappelaient que Claude Monet peignait dans la région.



Arrivant à Montigny, je découvrais le château, très beau bâtiment du XVII siècle. Ce mur, orienté vers la route, présente un motif/matière très original: je déduisais que ce parement avait un rôle purement décoratif mais qu'il insufflait une vrai dynamique dans le paysage. Peut-être déciderais-je de le prendre pour référence pour un futur traitement architectural.



Sortie de Montigny, je pénétrais à nouveau le Foret de Roumare. Cette route forestière rectiligne la traverse du Nord au Sud. J'apercevais des sentiers de randonnée et des aires de sport. Je me doutais alors que la foret doit être très fréquentée le week-end et qu'elle doit être un des poumons de la ville.



Après être sortie de la forêt par St Martin de Boscherville, je descendais vers la Seine et les marais cultivés. Un chemin de hallage, protégé par un muret, longe le fleuve. Cet endroit atypique me plaisait; je me demandais s'il est utilisé par les riverains les jours de beau temps, et si des marcheurs du dimanche s'y aventurent le week-end. Comme j'avais déjà fait à Dijon, je repérais où le piéton longe le fleuve sans interruption et quelles sont les différentes séquences paysagères constitutives du fleuve. Cette image en est une très intéressante: le chemin en stabilisé permet le passage, la lignée d'arbre ombre le sol, une noue protège le chemin de l'eau et une large surface engazonnée devient un lieu de détente.



Plus je me rapprochais de Rouen, plus la rive sud s'industrialisait: les installations portuaires et le trafic s'intensifiant, le port s'étire de plus en plus en aval de la ville. Le porte container venu du Havre brouillait la lecture du site: constituée d'un univers terrestre et martime, industriel et champêtre, cette nouvelle séquence fluviale me laissait penser que la conception d'un chemin ininterrompu au bord de l'eau serait un véritable atout pour la ville.



Le site d'étude était ici à ma vue. Derrière moi se dressaient des falaises abruptes limitant le développement de la ville. Les voies ferrées sont en friche. L'ambiance était très particulière: des sites industriels cotoyent encore quelques maisons particulières souvent dérangées par le trafic de poids lourds qui sillonnent la zone. A la fois au bord de l'eau, mais en même temps peu chaleureux, ce lieu est à repenser avec le fleuve.



Pour terminer ma journée, je souhaitais explorer les darses du port. L'endroit était assez désertique: des voitures immobiles sans chauffeurs, quelques pêcheur téméraires, du bitume abîmé et des mauvaises herbes, quelques coureurs... Seul le chai à vin, magnifique bâtiment moderne, retint vraiment mon attention. Je me fis confirmer à la mairie que des études de programmation y sont actuellement en cours. Ce chai pourrait être le point de départ pour la qualification de ces espaces en semi friche.




Au bout du quai, j'arrêtais enfin ma voiture. Je ne pouvais aller plus loin; l'eau m'encerclait. J'avais sous les yeux cet époustouflant paysage: de massifs silos en béton se faisant face dessinant sur l'eau leur massive silhouette.

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